Bien qu’il s’agisse de l’un des plus anciens examens paracliniques, datant de la fin du 19 ème siècle, l’ECG reste toujours d’une utilité cruciale en clinique. Cet examen pose encore souvent des problèmes d’interprétation au médecin praticien.
Ce cours a pour but d’aider l’étudiant, le médecin praticien et même le cardiologue aguerri à parfaire ses connaissances en électrocardiographie. Il comprend 250 tracés de complexité variable avec en plus une description de chacun d'entre eux par des experts. Ceci permet au lecteur de comparer son analyse à celle des experts. De plus les zones intéressantes de l'ECG peuvent être activées pour être bien mise en évidence.
Nous espérons que ces tracés seront utiles aux lecteurs et permettront d'améliorer leurs connaissances.
2 ondes P visibles (2e complexe des dérivations périphériques, dernier complexe des dérivations précordiales).
Intervalle PR
Normal.
QRS
Pour les deux complexes sinusaux il y a un micropotentiel avec aspect qr en I, aspect qs en aVL. Avec les QRS larges il y a un axe hyperdroit et une onde R exclusive sur l'ensemble des dérivations précordiales.
Segment ST
Sus-décalé en I et aVL, sous-décalé en II, III et aVF pour les complexes fins.
Ondes T
Négatives en III pour les complexes fins (altérations diffuses de la phase terminale pour les complexes larges).
Intervalle QT
Normal.
Zones
Diagnostique
Rythme idioventriculaire accéléré (RIVA) dans le cadre d’un infarctus latéral.
Commentaires
Le 2e QRS fin des dérivations périphériques (probablement le premier aussi) et le dernier QRS des dérivations précordiales sont normalement précédés d'une onde P; le rythme de base est sinusal. Les QRS suivants sont larges, dissociés des ondes P, le rythme est régulier, légèrement plus rapide que le rythme de base; il s'agit de ce qu'on nomme parfois une "tachycardie ventriculaire lente" mieux désignée sous le nom de rythme idioventriculaire accéléré (RIVA).
Ce trouble du rythme survient généralement pendant la phase de reperfusion coronaire après infarctus. Dans le cas présent il est révélé par les ondes Q en I et aVL, et le sous décalage du segment ST dans le territoire inférieur lorsque le rythme est sinusal.
L'axe des complexes élargis est hyperdroit avec une onde R en V1, ce qui situe l'origine du rythme idioventriculaire dans le voisinage du territoire infarci.